mardi 1 mai 2012

Rencontre avec un professionnel

Pour réaliser ma rencontre avec un professionnel qui se ratachait à notre enjeu, j'ai choisi de faire ma rencontre avec le maire de Shawinigan, Monsieur Michel Angers. Donc voici le compte-rendu de mon entrevue avec lui.

1)    Est-ce que l’investissement fait dans les dernières années commence à porter fruit, pour garder les jeunes à Shawinigan?
Il croit que oui, il tente de redonner un sentiment de fierté aux habitants de Shawinigan en faisant des investissements qui font croire aux jeunes qu’il y a de l’avenir. Se donner un centre-ville digne avec la place du marché, des restaurants, des aménagements dans les parcs de la ville. Donner une image nouvelle à la ville. Les jeunes d’aujourd’hui ont vision différente, il y a un retour à la famille de plus en plus portant. Le travail est très important mais la qualité de vie l’est encore plus important. Lorsqu’il interpelle  les citoyens, souvent les plus âgés qui ont la nostalgie du passé, alors ils doivent commencer à dire à leur a enfant qu’il y a de l’avenir à Shawinigan, s’exiler ailleurs n’est pas nécessairement la bonne option. Donc les investissements commencent à porter fruit mais ils ne font que commencer.

2)    Comment s’est déroulé la Transition Landry\ Angers?
Il y avait beaucoup de projet sur la table qui trainait, l’eau potable, l’assainissement des eaux, les hydravions au lac-à-la-tortue, etc. Donc lors de la transition, il a pris les dossiers avec le conseil et les et en a mené quelques-uns à terme. Lise Landry avait une vision différente de lui et ont pris cette direction.


3)     Est-ce que la mentalité des habitants de la ville à changer ? (Puisque qu’avant les gens étaient plutôt défaitistes et ne voulais pas mettre d’effort alors que maintenant on voit que les habitants semblent avoir un sentiment d’appartenance.)
A la base, nous sommes une ville qui a vécu la grande entreprise, elles étaient là pour les ressources naturelles et la main d’œuvre sans se soucier de l’environnement. Cela a fait travailler beaucoup de gens, ils n’avaient pas besoin d’aller à l’école. Les entreprises ont commencé à s’en aller, les gens qui ont travaillé dans celles-ci ont maintenant la nostalgie du passé. Selon eux, le développement d’une ville passe seulement par la grande entreprise, ce qui n’est pas le cas. Beaucoup de région ont choisi de relancer leur économie avec des PME, avec des entrepreneurs qui ont de nouveaux projets. Ces entrepreneurs viennent le rencontrer pour lui montrer ceux-ci. Comme ceux avec le projet de borne électrique. Il faut changer la mentalité, que la petite entreprise ne vaut rien. Il a de très bonne condition de travail. Donc on peut dire que la mentalité change tranquillement. Les jeunes d’aujourd’hui vont changer de travail 7-8 fois. Avant les gens entraient à l’usine et en sortait 35 ans  plus tard. Donc maintenant l’appartenance à l’employeur est légère, si on n’a pas de plaisir on va quitter. On veut nos propres conditions. Aujourd’hui on souhaite s’établir dans un milieu de vie où on se sent bien, près des services. Shawinigan part de loin. Les générations futures n’auront pas vécu la grande entreprise. Nous vivrons des services publics, des entreprises privées, nous démarrerons nos propres entreprises.

4)    Quelle est votre vision pour l’avenir de la ville ?
Il faut faire la diversification de notre économie. Nous étions trop concentrés sur la grande entreprise. Il faut faire comme Drummondville et la Beauce. Nous devons amorcer le virage vers la diversification. Il souhaite que dans 10 ans, la ville soit rempli d’entrepreneur, (3, 4, 5 employés). De gens qui osent, que nous soyons reconnus comme terre de la pme. La petite entreprise devient moyenne et ainsi de suite. Nous devons être maitre de notre destiné. Ne pas avoir peur que sa ferme. Les gens doivent croire en leur ville. Il y a beaucoup de jeune qui investissent comme Éric Morel et Marc Ménard et ils investissent ici. Ils ont beaucoup de projet. Il recherche des entrepreneurs avec une vision, il désire en développer une centaine.
5)    En comparant Shawinigan aux autres villes dans la même situation, sommes-nous en avance?
En retard, nous avons tardé à faire le virage de diversification. Lorsque la belgo a fermé sans mise en garde, c’était une catastrophe. Il a mis en place un conseil, la grande question était,  est-ce qu’on attend que les autres ferment avant de faire quelque chose? La réflexion à commencer. Il s’est mis à la tête du comité et a indiqué la direction qu’il devait prendre. Il faut mettre toutes les ressources nécessaires pour que les entreprises viennent s’y établir. Il faut être proactif et  aller de l’avant. Il aurait dû le faire plus tôt. En faisant le virage, la population a eu le gout d’aller plus loin. L’objectif qu’il avait lorsqu’il s’est présenté, était de changer la mentalité des gens d’ici, faire en sorte que les jeunes ait le gout de rester. Avant les parents disaient à leur enfant, reste pas à Shawinigan il n’y a rien à faire ici. Maintenant les jeunes veulent revenir, y trouver un emploi .Il désire inverser situation.

6)     Est-ce que le passage de  la reconversion d’une l’économie industriel à une économie de service se passe bien ?
Il désire se diriger vers une économie pme. C’est le créneau qu’il vise, mais il ne néglige pas la santé et l’éducation. Mais est déjà en place. Il veut se diriger plus vers les entrepreneurs, commencez à sensibiliser les jeunes vers le fait d’entreprendre. Dès le début de l’école, les jeunes seront informés sur la possibilité de se lancer en affaire.
7)    Quel sont les autres gros défis qu’ils restent?
Beaucoup. Remettre en place les infrastructures comme les Égouts, le système d’aqueduc, les plateaux sportifs. Lors de la prochaine année, il y aura des mises à niveau. Cela reste une période difficile, avec l’incertitude de Rio Tinto. Le défi de la réussite. Il faut investir pour éventuellement générer des profits. Il existe deux approches : Le statu quo ou investir. Maintenant, il investit dans la beauté et le dynamisme. Avec les rénovations dans l’aréna Jacques-Plante, il y aura 130 nouveaux emplois. Lors des rénovations ils garderont la partie patrimoniale du bâtiment. Les bureaux seront à l’intérieur. Avec le retour d’investissement, nous allons inverser la courbe démographique malgré le fait qu’il y a plus de décès que d’arriver à Shawinigan en ce moment. Par contre il y a en ce moment un  baby-boom qui s’installe. Il souhaite que la courbe recommence doucement. C’est le défi de la croissance économique et démographique.
8)    Avec le projet de la Wabesso, quelle sont les perceptions des autres villes ?
Il a été deux fois en Europe et il a vu ces modèles, donc il souhaitait faire mélange lorsqu’il n’était pas maire, maintenant qu’il à peaufiner ce projet. Il l’a ensuite présenté à d’autre ville. Il y aura plusieurs partenaires financiers nationaux dont il ne pouvait pas me mentionner. Des gens à travers le Québec veulent venir voir pour ensuite nous imiter. Ils trouvent l’idée fantastique.
9)    Sont-elles envieuses? Puisque c’est unique ou il est encore trop tôt pour se prononcer ?
Il a l’humilité de dire que c’est un très beau projet qui sera porteur. Cela permettra aux jeunes d’expérimenter, d’être accompagné, encadré, le tout sans risques. L’avenir de la ville va passer par là. Il est convaincu que ça va relancer l’économie. Dans 10 ans, le centre sera rempli, c’est très prometteur. Il va nous faire démarquer à travers le Québec et le Canada. Monsieur Angers a de grande aspiration pour ce projet. Il est trop tôt pour se prononcer si les autres villes sont envieuses, lorsqu’une ville a une bonne idée, ils nous disent chanceux et essai de se donnée des projets uniques. Il dit que si le tout marche comme il le croit nous allons forcément se faire imiter.
10) Est-ce que Shawinigan est un exemple à suivre pour les autres villes ?  
Pas certains, il y a quelque année, nous avons généré une décroissance, mais depuis que tout a commencé a changé, le contexte économique, la conjoncture, la philosophie. Nous avons maintenant une ville qui peut se démarqué dans des cible particulière. Mais il ne veut pas tirer des tous les directions. Il faut aller vers celles qui seront les plus porteurs de l’avenir. En ce moment, au parc de l’ile Melville, une entreprise fait l’essai d’expérimenter un éclairage intelligent qui génère une économie de 60%. Comme le projet des bornes électriques qui est précurseur pour les voitures électriques. Il faut être précurseur de ses démarches avant que les autres vont le faire. Il ne veut pas que nous soyons le point de mire du monde. On a des contraintes que les villes de Montréal ou Québec n’ont pas. Les retombés se font d’elle-même dans les villes autour sans que les gens fassent des actions. Nous devons être créatif, innovateur, exploiter de nouveau créneau. Il y a plus de travail à Shawinigan qu’à Montréal n’ont qu’à choisir les projets. Il est beaucoup plus valorisant d’être maire à Shawinigan qu’à Montréal, nous nous devons travailler plus fort.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire